Dans ce premier numéro des coulisses de l’association, nous avons intercepté notre médiatrice Armelle entre deux animations pour lui poser des questions sur ses activités à Récréasciences.
Responsable du pôle animation de Récréasciences depuis plusieurs années, Armelle nous en dit plus sur ce qui l’a mené à ce travail et ce qu’elle réalise tous les jours !
Bonjour Armelle ! Tu fais partie de l’association depuis un petit moment déjà, comment en es-tu arrivée à ce poste de médiatrice à Récréasciences ?
J’ai commencé par un bac scientifique pour ensuite partir en Arts Appliqués. Je n’ai pas terminé la formation et je suis alors partie en licence Biologie des Organismes et des Populations en 2005. Je faisais à côté beaucoup d’animations en centres de loisirs, alors j’ai naturellement choisi de poursuivre en licence professionnelle Médiation Scientifique et Éducation à l’Environnement en 2011, durant laquelle j’ai fait un stage à Récréasciences ! Je m’y suis plu, alors je suis restée et j’ai été embauchée en tant que médiatrice scientifique.
Tu avais l’air faite pour la médiation ! Et maintenant à Récréasciences, quelles sont les disciplines que tu abordes dans tes animations ?
C’est très varié. Il y a de l’astronomie, de la physique, de l’électricité, de la chimie, des mathématiques. Et cela va même au-delà des “sciences dures” car nous avons maintenant des animations en archéologie par exemple !
Parmi tous ces sujets, en affectionnes-tu un particulièrement ?
Pour toi, c’est quoi le métier de médiateur.rice ?
C’est une question difficile. J’ai découvert ce mot pendant ma licence, et nous avons beaucoup débattu sur sa signification. Certaines personnes y ont consacré des mémoires entiers ! Il y a beaucoup eu cette comparaison avec la vulgarisation.
La vulgarisation induit pour beaucoup une notion d’ascendance, entre un savant qui enseigne et un apprenant qui ignore, tandis que la médiation a une signification plus horizontale. La médiation, c’est composer avec ce que sait le public et le mettre en position d’égal. Quand j’explique ce terme à des personnes qui ne sont pas du domaine, j’explique surtout qu’il y a de nombreuses formes de médiation en fonction d’où l’on travaille.
Comment les animations Récréasciences sont-elles créées ?
Avant que l’on ne tisse des liens avec les autres centres de culture scientifique de Nouvelle-Aquitaine, j’ai conçu une vingtaine d’animations seule. Je m’inspirais toujours de choses que j’avais déjà vues pour avoir un point de départ, puis j’ajustais les animations en les testant sur des groupes d’enfants, et en les modifiant pour qu’elles s’améliorent petit-à-petit, en prenant en compte ce qui avait marché ou non.
Cependant, maintenant nous opérons dans l’autre sens. Nous recevons une demande avec une thématique et des contraintes comme l’âge du public visé, le type d’animation, le budget… Le métier de médiateur varie en fonction des structures et de leurs fonctionnements !
Quels sont selon toi les + et les – de ton métier ?
Être médiateur itinérant est un métier formidable pour moi car tu voyages beaucoup, tu te promènes, tu es très indépendant, et en plus tu es en contact direct avec les enfants au sein de leurs établissements. J’aime particulièrement le contact avec les jeunes, tu leur apprends des choses, et tu sais directement quand ça plaît ou non, ce qu’il faut améliorer, et ça c’est un très bon côté dans ce métier.
”On ne s'ennuie jamais
A côté cependant, c’est un travail fatiguant. Les amplitudes horaires sont parfois contraignantes, et l’indépendance peut aussi laisser place à de la solitude. Il faut aussi être très flexible et s’adapter constamment aux situations qui changent en permanence. Mais c’est aussi quelque part un point fort dans ce métier : on ne s’ennuie jamais.
Que conseillerais-tu à quelqu’un qui voudrait se lancer dans le métier de médiateur ?
”Le plus important c'est de se faire plaisir
Il ne faut jamais perdre de vue que ça doit être un plaisir d’animer. Il faut vivre le moment présent et ne pas traîner des pieds, car cela se verra. Il faut au contraire montrer à l’enfant que l’on est animé par ce que l’on raconte !
Je finirais en insistant sur le fait que ce métier est fabuleux, et qu’il y a toujours de nouvelles choses à découvrir. Il y a des formats variés d’animations comme les spectacles, les interventions auprès des scolaires, les stands lors d’événements… Et il y a les nouveaux outils de médiation comme le planétarium itinérant qui changent complètement la donne dans la façon d’animer.
”Même après 10 ans dans ce métier, je ne m’ennuie jamais
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