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Notre association

Coulisses #2 : Portrait de Cyril Lachaud : Médiateur Fab-Lab chez Récréasciences

Par 12 juillet 2024juillet 18th, 2024Aucun commentaire

Dans ce second numéro des coulisses de l’association, nous sommes allés nous infiltrer dans le laboratoire de Cyril pour lui poser quelques questions sur ses missions à Récréasciences !

Responsable Fab-Lab de Récréasciences auto-proclamé « RécréaLab« , Cyril Lachaud nous en dit plus sur ce qui l’a mené à son métier et sur les activités qui composent ses journées !

RecreaLab-outils-numeriques-mediation-fds-2023

Salut Cyril, quel a été le parcours qui t’a mené jusqu’à Récréasciences ?

J’ai commencé avec ce que l’on appelait une Maîtrise à l’époque, un Master 1 en archéologie. J’ai ensuite bifurqué sur un Master Pro en Médiation Culturelle.

À la suite de mon cursus universitaire, j’ai réalisé plusieurs petits boulots à droite à gauche, puis j’ai saisi une opportunité dans le Nord-Pas-de-Calais pour y travailler pendant cinq ans dans mon domaine de prédilection : l’archéologie.

" J'étais donc technicien de fouille spécialisé dans l'étude du caillou ! "

Animation-archeologie-acti-family-limoges-2024

Tu ne fais pas uniquement de l’archéologie chez Récréasciences, puisque tu es responsable du RécréaLab. Peux-tu nous en dire plus à ce sujet ? 

Je ne vais pas reprendre la définition du MIT, mais pour faire simple, un Fab Lab c’est un endroit de fabrication « 2.0 », doté d’outils novateurs comme des imprimantes 3D, de dispositifs comme la petite machine à dessin que personnellement j’adore, et de choses en lien avec la robotique.

Nous avons adapté et sélectionné certaines composantes du Fab Lab pour créer notre version qui est intitulée « Le Récréalab ».

A côté je fais évidemment de la médiation sur l’archéologie, puisque c’est mon cœur de métier, mais on élargit également sur le courant électrique, qui induit sur la médiation numérique derrière…

Tu es avant tout spécialisé en archéologie, j’imagine que c’est le thème que tu préfères aborder ?

Et bien non ! Il ne faut pas confondre passion et médiation. J’aime bien faire de la médiation en archéologie car ça reste ma spécialité, mais je suis ici avant tout pour piloter le RécréaLab.

En parallèle de l’archéologie, j’ai développé une passion pour la robotique, et tout l’apprentissage qui en découle : process logique, programmation… Le plus important d’après moi est de permettre d’initier facilement les enfants à l’apprentissage du code informatique, et ainsi leur montrer que le numérique offre une palette d’outils créatifs !

Pour toi, c’est quoi le métier de médiateur.rice ?

La transmission et le partage du savoir sont les piliers du métier. Ce qui est particulièrement important quand on est médiateur, c’est d’éviter d’avoir l’œil du spécialiste et de tomber dans les carcans de l’expertise absolue.

Avant de rejoindre Récréasciences j’avais ma petite entreprise en médiation de culture scientifique, et j’avais animé un atelier sur l’archéologie avec Armelle Dutreix, déjà chargée des médiations chez nous à l’époque, et en comparaison avec son discours, je me suis rendu compte que mon niveau de discours était inapproprié et trop complexe pour des enfants de 10 ans.

J’ai dû me remettre en question et apprendre à transmettre. Pas de doute, la médiation c’est un métier !

La création d’animation de médiation scientifique n’a pas l’air d’être une chose aisée. Comment sont-elles conçues ? 

Il y a plusieurs voies dans processus de création d’une action de médiation scientifique.

Il y a les concepts qui viennent d’une idée personnelle, et selon nos appétences, comme l’atelier que l’on a construit autour du jeu-vidéo qui est aujourd’hui disponible dans notre catalogue.

Une autre façon de faire est de partir du matériel que l’on possède déjà. Les éléments contextuels ou informatifs de certains ateliers évoluent avec le temps et les avancées de la science, il faut donc les mettre à jour !
On va essayer de dépoussiérer notre stock et de faire quelque chose de ludique et d’instructif avec le matériel à disposition.

Enfin, la dernière façon de procéder est de répondre à une commande d’une tierce structure, bien que cela soit exceptionnel.

Par exemple, avec l’aide de la radio associative Beaub FM et de la Fédération HIERO Limoges, nous avons entamé la création d’un parcours d’ateliers sur plusieurs modules.
Co-construit avec un professeur de musique d’un collège de Limoges, nous avons pu co-construire en bonne intelligence une série d’ateliers de médiation « thématisés » autour de la culture Hip-Hop comme le souhaitaient les élèves.

Pour notre partie chez Récréasciences, nous allons accompagner les élèves avec un atelier initiatique sur la création de samples via des logiciels et sons libre de droit.
Pour cet atelier, je suis accompagné d’un musicien qui pourra apporter son expertise artistique, en complément de mes apports techniques. C’est grisant !

Quels sont selon toi les + et les – de ton métier ?

 Ce qui est particulier dans ce métier, c’est combien il demande d’être capable d’aller à droite à gauche, de s’adapter, de sorte qu’on peut parfois se demander ce qu’on est en train de faire ! J’aime être dans l’instant présent !

Cependant il y a bien une tâche ingrate qui me fait suer, c’est le rangement.*rires*
L’aspect logistique de l’animation en itinérance est contraignant, mais on est obligés d’y passer.

" C'est super drôle d'être un peu sur la brèche ! "

Parfois tu pars un week-end à Bordeaux pour être jury d’une compétition de robotique, et le lendemain tu es à Pierre-Buffière pour une animation d’Archéologie Avec des collégiens ! Il y a un gap qui se fait, et c’est super drôle !

Que conseillerais-tu à quelqu’un qui voudrait se lancer dans le métier de médiateur ?

Je vais reprendre la phrase de Thomas Huxley :

" Il faut savoir tout sur un peu, et un peu de tout "

Thomas Huxley

Je pense que tout l’intérêt est qu’il faut être assez bon dans un domaine précis, mais  paradoxalement ne pas s’y cantonner. Il faut garder ses interrogations et rester curieux sur d’autres domaines et savoir adapter son langage selon le public que l’on a face à soi.

Source : Wikipédia

" Il faut savoir expliquer ce qu'on fait aux autres, et si les autres ont compris, c'est qu'on est capable de s'adapter "

Pour en savoir plus sur les animations scolaires proposées par Récréasciences, n’hésitez pas à consulter notre catalogue

Si vous souhaitez faire intervenir des animations Récréasciences dans votre classe, contactez nous via cette adresse